Abrégé de l’Evangile (Краткое изложение Евангелия)

ABRÉGÉ DE L’EVANGILE

L’Evangile est la révélation du vrai bien par Jésus Christ (fils de Dieu).

Chapitre IV
LE ROYAUME DE DIEU («QUE TON RÈGNE VIENNE»)

La volonté de Dieu, c’est la vie et le bien de tous les hommes.

Jésus avait pitié de l’humanité qui ne connaissait pas le vrai bien et il l’enseignait au peuple. Matt. IX, 35, 36. II disait: les bienheureux ne sont pas ceux qui sont rassasiés, qui sont riches, qui sont joyeux et glorieux parmi les hommes, mais bienheureux sont les (gueux) les pauvres, bienheureux sont les humbles, bienheureux ceux qui pleurent, ceux qui sont débonnaires, ceux qui cherchent la vérité, bienheureux les miséricordieux, ceux qui sont purs de coeur, bienheureux ceux qui donnent la paix, bienheureux ceux qui sont persécutés pour la justice, ils sont bienheureux, quand même on les injurie et quand on les persécute. Réjouissez vous si le monde vous injurie et vous persécute pour la vérité: on a persécuté de même les prophètes. Mais malheur à vous les rassasiés, les riches, vous qui riez et qui êtes glorieux parmi les hommes. Vous possédez les biens que vous recherchiez. Mais vous savez que les malheurs de ce monde vous attendent. Matt. V, 112. Luc. VI, 2023.

les humbles quand vous savez que votre bonheur est dans la misère et l’humilité, rien ne peut le détruire. Si vous ne sentez pas le bonheur dans la misère, vous êtes comme le sel qui a perdu la saveur. Matt. V, 13. Vous devez enseigner au monde le bonheur dans la misère et l’humilité; si vous ne vous sentez pas heureux, vous êtes comme la lumière qu’on aurait couverte. Elle serait inutile en n’éclairant personne. Eclairez le monde pour que le monde, en voyant votre bonheur, glorifie votre Père qui est aux cieux pour avoir donné le bonheur à tous. Matt. V, 15, 16.

Mon intention n’est pas de détruire la loi unique et éternelle de l’humanité, mais de vous enseigner les moyens de la accomplir. La loi unique et éternelle a toujours existé et existera toujours. Mais il faut qu’elle soit accomplie. Matt. V, 17, 18.

Et voici pour accomplir la loi je vous donne au lieu des centaines de commandements des orthodoxes un petit nombre de commandements. Ce n’est que celui qui remplira les commandemen[t]s et qui par sa vie les enseignera aux autres entrera dans le royaume de Dieu. Parce que vous devez enseigner ces commandements pas comme les orthodoxes en paroles; mais vous devez les enseigner par vos actes. Matt. V, 19, 20.

Premier commandement: D’après l’ancienne loi il vous a été dit: ne tue pas. Le nouveau commandement dit: non seulement ne tue pas, ne fais pas de mal à ton prochain qui que cela soit. [Matt.] V, 21, 22. Si quelqu’un a quelque chose contre toi et que tu le sais, va chercher celui qui te reproche quelque chose et fais la paix avec lui. Si tu veux prier Dieu, sache qu’aucune prière ne peut être entendu[e] de Dieu jusqu’à ce qu’il existe un seul homme qui est faché contre toi. Tâche d’apaiser la malveillance au commencement pour que la division ne se mette pas entre toi et les hommes et ne t’entraine au plus grand malheur du mondeà la haine entre les hommes. [Matt. V,] 21—27.

Second ’après l’ancienne loi il vous a été dit: Tu ne commettras pas d’adultère. Le nouveau commandement dit: La femme n’est pas un instrument de volupté. N’envisage pas la femme dans l’idée de l’amour charnel. Evite tout ce qui pourrait exciter la volupté. Matt. V, 2731. La volonté de Dieu, la loi unique et éternelle de l’humanité est que les hommes vivent par couples comme les colombes. Les époux ne doivent pas s’abandonner sous aucun prétexte. Matt. XIX, 79. Le divorce с. a. d. Si l’homme abandonne sa femme ou la femme son homme il[s]doivent rester chastes. Matt. XIX, 1012. L’abandon de son époux ou de son épouse est la cause de toute débauche dans l’humanité L’épouse abandonnée par son époux cherche un autre. Et celui qui prend la femme abandonnée abandonne la femme qu’il avait, et ainsi se propage le mal. Les hommes vivent par couples, évitent tout ce qui excite la volupté et ne se séparent que pour rester chastes. Voilà le second commandement.

Troisième commandement. D’après l’ancienne loi il vous a été dit: Ne te parjure pas devant ton Dieu. Le nouveau commandement dit: Ne jure jamais par quoi que cela soit et de quoi que cela soit. L’homme ne saurait rien promettre, les hommes étant toujours et entièrement en la Puissance du Père. Si l’on exige le serment ’est pour le mal. Troisième commandement: ne rien promettre et ne pas prêter serment.

Quatrième commandement. D’après l’ancienne loi il v[ou]s a été dit: punissez les hommesdent pour dent, oeil pour oeil. Le nouveau commandement dit: non seulement ne punissez jamais les hommes, mais n’opposez jamais de résistance au mal qu’on vous fait, supportez les affronts, soyez prêt à faire plus que ne l’exige de vous l’agresseur. Matt. V, 3842. Matt. VIII, 2. Luc. VI, 38. Ne prononcez pas de jugements contre les autres, ne pas condamner, parce que chacun étant lui-même coupable, ne saurait être juge de personne. En se vengeant on ne fait qu’enseigner la vengeance aux autres. Luc. VI, 39, 40. Ne point rendre le mal pour le mal, ne point punir, ne point juger et condamner, mais supporter le mal. à le 4-me commandement.

Cinquième nouveau commandement. D’après l’ancienne loi il vous a été dit: vous faites le bien à vos compatriotes et le mal aux ennemis de votre nation. Le nouveau commandement dit: ne faites pas de distinction entre un compatriote et un étranger, parce que tous les hommes sont frères étant fils du même Père. Faites le bien toujours et à tous comme font le soleil et la pluie sans faire aucune distinction entre vos proches et les soi-disant ennemis de votre peuple, aux hommes des autres nation[s]. Voilà le sinquième commandement.

Voilà les cinq nouveaux commandements. Ils consistent tous en seul: fais à autrui ce que tu voudrais qu’on te fit. Tout l’enseignement de la loi et des prophètes ne dit que cela.

L’observance de ces commandemen[t]s est nécessaire, non pas pour avoir le suffrage des hommes, mais pour remplir la volonté du Père commun de tous les hommes qui est le bien de tous. Matt. V, 1—4.

La prière réglementaire qui ce fait devant les hommes, est une hypocrisie. Elle ne se fait que pour l’opinion des hommes.

La prière ne peut pas consister dans les demandes que nous faisons à Dieu. Notre Père connaît tous nos besoins avant même que nous ne les ayons formulés. 8.

La prière ne peut pas se faire que dans le secret de notre coeur et ne peut consister que dans la soummission à la volonté du Père. Or Sa volonté est le bien de tous les hommes. Par conséquent le premier acte de la prière e[s]t le pardon et l’oubli de mal que nous imputons à nos frères. En priant notre [Père] de nous sauver du mal nous devons commencer par le chasser de notre coeur. Matt. VI, 7—15.

Le jeûne réglementaire est de même une hypocrisie car on s’y conforme pour l’approbation des hommes, or agir pou[r] l’ap[p]robation des hommes et non pour remplir la volonté du Père est un mal. Si tu jeûnes pour remplir la volonté du Père, prive toi aussi des louanges des hommes. Matt. VI, 1618.

Heureux ne sont pas les riches et les glorieux, mais les pauvres et les humbles. Celui qui suivra ces 5 commandements n’aura pas les trésors de la terre, mais il possédera le trésor de la vie heureuse et véritable. Le trésor qu’il possédera ne sera pas sujet à la perdition comme les trésors de la terre, mais son trésor ne pourra lui être ôté. Mais il faut bien faire le choix du trésor qu’on convoite. Si l’idée qu’on se fait du bien de la vie est fausse, que sera ce bien quand on l’acquerra? Il est indispensable de faire bien son choix. On ne [peut] pas poursuivre deux but[s] à la opposés l’un à l’autre comme on ne peut pas servir deux maîtres. Matt. VI, 1925. Que celui qui parmi les deux a choisi le vrai trésorcelui de la vie véritable dans l’accomplissement de la volonté du Père, ne dit pas comme disent les hommes: que deviendrons nous, que mangerons nous, de quoi nous vêtirons nous, si nous accomplissons les 5 commandements, si nous n’amassons pas des bien[s] et si nous rendons aux autres le fruit de notre travail? Ne le dites pas et ne vous souciez pas de ce que v[ou]s mangerez et boirez et de quoi v[ou]s v[ou]s vêtirez. Votre Père v[ou]s a donné plus que la nourriture et les vêtemen[t]s, il v[ou]s a donné la vie. Comment ne v[ou]s donnerait il pas ce qu’il v[ou]s faut pour la soutenir? Voyez les fleurs et les oiseaux de champs, ils n’amassent pas, mais ils vivent.

Comment ne vivriez v[ou]s pas en vous fiant à la volonté du Père? Votre Père sait ce dont v[ou]s <avez besoin>. Et puis même si v[ou]s faisiez tout votre possible pour soutenir votre vie, v[ou]s savez qu’il vous est impossible de prolonger votre existence ne fut ce que d’un jour. ère connaît les besoins de ses enfan[t]s et y pourvoit. Matt. VI, 25—32.

Existe-t-il un père qui donnerait une pierre à son fils qui a faim? Des hommes qui sont méchants agissent ainsi envers leurs enfan[t]s. Comment votre Père la puissance infinie ne donnerait pas le bien à ceux que le lui demandent? Matt. VII, 911.

érité et tout le reste vous sera donné! N’ayez pas souci du lendemain et tâchez seulement de vous maintenir à chaque instant dans la volonté du Père. Matt. VI, 25—34.

Ce chemin que je v[ou]s trace est un chemin étroit mais c’est le seul qui mène à la vraie vie. Les faux pasteurs, les loups déguisés sous des toisons de brébis s’évertuent à éconduire les hommes, à les faire dévier de ce chemin. Qu’on s’en défie! On reconnaît la qualité des arbres par les fruits qu’ils portent. De même оn reconnaît les faux prophètes qu’ils sanctionnent. S’ils prêchent la violence, les représailles, — ce sont de faux maîtres. [Matt.] VII, 13—20.

Aucune[s] paroles ni prières ne peuvent faire entrer dans le Royaume de Dieu. Ce n’est que l’accomplissement de la volonté du Père qui ouvre l’entré[e]du royaume des cieux. Matt. VII, 2123.

Par conséquent ce n’est que celui qui entendra et remplira les cinq commandements que je donne qui participera à la vraie vie, celle que rien ne saurait érir, tandis que celui qui ayant entendu mes commandemen[ts] ne les a pas remplis n’aura qu’une vie éphémère qui disparaîtra sans traces avec son enveloppe charnelle. [Matt.] VII, 2327.

ésus attire et charme lés hommes parce qu’elle proclame la liberté de tous. Matt. VII, 28, 29. L’enseignement de Jésus est l’accomplissement de la prophétie d’Esaï qui annonce la venue de l’élu de Dieu, apportant aux hommes la lumière, triomphant du mal et rétablissant la justice par la douceur, l’humilité et le bien, non pas par la force, ou la violence. [Matt.] XII, 1721.


(QUE TA VOLONTÉ (SOIT FAITE) S’ACCOMPLISSE)

L’homme qui passe sa vie à accomplir sa volonte person[n]elle se prive de la vie véritable. (La vie des hommes est contraire à la volonté de Dieu, mais la vie qui est conforme [à] la volonté de Dieu> est la seule qui donne le bonheur.

Après avoir donné sa loi dans les 5 nouveaux commandemen[t]s, Jésus fit choix de 12 et puis de 70 disciples et les envoya dans les endroits où il ne pouvait pas se rendre lui-même pour y prêcher l’accomplissement de la volonté d[e] D[ieu] et en montrer l’exemple. Luc. X, 1.

Il leur dit: le monde est plein de gens qui ne connaissent pas la volonté de Dieu et qui sont malheureux à cause de ce[la]; je voudrais la leur enseigner à tous. Je suis comme un fermier au tem[p]s de la moisson. Le nombre des ouvriers est petit mais la moisson est grande. Allez parmi les hommes et enseignez leur le royaume de D[ieu].

Et il leur dit. Ne prenez rien avec vous ni chaussure, ni habit de rechange, ni sac, ni pain, ni monnaie dans la seinture — ni bâton. Matt. X, 1—10. Marc. VI, 7—9 Luc. X, 4.

Ne vous souciez pas de votre nourriture. Vous travaillerez pour les autres. Et celui qui travaille pour les autres sera toujours nourri par ceux pour qui il travaille. Matt. X, 10. Luc. X, 7.

Entrez dans la maison de celui qui vous paraîtra digne ou dans la première maison venue et saluez le maître et si on vous accueille restez dans la maison et travaillez y et par votre exempl(e) enseignez la vie selon mes commandem[ents].

Si on ne vous accuielle pas, sortez de la maison sans récriminations et entrez dans une autre et faites y la même chose, mais ne changez pas de demeure, restez où vous êtes. Matt. X, 13, 14. Marc VI, 10, 11. Luc. X, 5.

ébis parmi les loups; vous devez être doux comme des brébis vis-à-vis les hommes même s’ils étaient comme d[es] lou[ps]. Je vous préviens d’avance que le monde vous sera hostile. Soyez sages comme des serpents et doux comme des colombes. [Matt. X, 16. Luc. X, 3.]

Ne croyez pas que mon enseignement, celui que vous allez porter aux hommes, puisse leur donner tout de suite la paix. Mon ense[i]gnement est comme le feu jeté dans le monde. Il fera beaucoup de ravages avant qu’il n’embrase tous les hommes.

Mon enseignement ne produira pas la paix ma[is] la discorde. Il divisera le père et son fils, la fille et sa mère, les parents deviendront ennemis entre eux. Luc. XII, 51—53. Matt. X, 34, 35.

Le frère livrera son frère à la mort et le père son enfant et les enfants se leveront contre leur parents et les feront mettre à mort.

Et vous serez haïs du monde pour avoir produit cette discorde entre les hommes. Matt. [X,] 21, [22.]

à cause de mes comma[n]demen[t]s que v[ou]s prêcherez aux hommes et vous devrez rendre témoignage de ma doctrine devant les tribunaux, les gouverneurs et les rois.

Ne pensez pas d’avance à ce que vous devrez leur répondre, mais il vous trouvera ce que vous aurez à dire car ce ne sera pas v[ou]s mais l’esprit de votre Père qui parlera en vous. Matt. X, 17—20.

Ce que je v[ou]s dis entre nous vous le direz devant les tribunaux, les rois et les peuples. N’ayez pas peur de ceux qui tuent le corps mais de ce qui peut tuer la vie véritable. La vie temporelle ne dépend pas de l’homme. Un cheveu ne peut tomber de la tête de l’homme sans la volonté du Père tandis [que] l’homme qui fait la volonté du P[ère] n’a rien à craindre. Matt. X, 30.

Ne les craignez donc pas car s’ils emploient la violence contre v[ou]s c’est qu’ils se sentent dans le mal et tâchent de le cacher. S’ils se couvrent il faut les découvrir. Matt. X, 26.

Et quand on vous relâchera allez dans une autre ville et faites y la même chose. — [Matt. X, 23.]

é jusqu’au bout sera sauvé, car bientôt le monde comprendra la vocation de l’homme. Matt. X, 22, 23.

Et les di[s]ciples s’en allèrent dans le monde en prêchant le changement de la vie des hommes et faisant le bien à tous les hommes. Luc. IX, 6.

Et après avoir expédié ses disciples Jésus continuait à prêcher dans les villes. Matt. XI, 1.

Un jour une femme après l’avoir entendu dit: bienheureuse est la mère qui a nourri cet homme. Jésus répondit: bienheureux ne sont que ceux qui entendent la parole du Père et l’accomplissent. Luc. XI, 27, 28. — Et quand on fit à Jésus le reproche de négliger ses parents et sa mère, il répondit: je n’ai de mère et de frères que ceux qui entendent la volonté de Dieu et l’accomplisse[nt]. Luc. VIII, 19—21. Matt. XII, 46 [50].

Et pendant qu’il enseignait un homme dit à Jésus: je te suiverai partout où tu iras. J[ésus] répondit: Ce n’est que les renards qui ont des tanières pour se cacher des autres animaux, l’homme n’ a pas et ne doit pas avoir de séjour fixe. Il [est] partout chez lui quand il remplit la volonté de Dieu parmi les hommes. Luc. IX, 57, 58.

éfendait de suivre J[ésus] à cause de la vie[i]llesse de son père qu’il devait ensevelir, J[ésus] dit: Laisse au[x] mort[s] le soin ’denterrer les morts. Si tu veux vivre suis-moi. Luc. IX, 59—60.

A un autre qui prétextait [les] affaires à la maison J[ésus] dit: Un laboureur qui au lieu de regarder en avant se retourne pour voir ce qu’il a fait n[e] peut pas accomplir la volonté de Dieu. Luc. IX, 61, 62.

Et J[ésus] dit à tous ceux qui l’entourai[e]nt:

Celui qui veut suivre mon enseignement et préfère son père, sa mère, sa femme, ses enfan[t]s, ses frères ou même sa vie person[n]elle à l’accomplissement de la volonté de D[ieu] n’est pas mon disciple. Luc. XIV, 25, 26.

Celui qui n’est pas prêt à toutes les privations etàtoutes les souffrances pour accomplir mes commandements n’est pas mon disciple. L[uc]. XIV, 27.

’approcha de lui et lui adressa cette question: «Mon bon maître, que dois-je faire pour obtenir la vie éternelle?» Et J[ésus], sans lui répondre à sa question, concernant la vie éternelle, lui dit: tu connais les commandemen[t]s de Moïse: tu ne com[metras] p[as] d’ad[ultère], tu ne tueras pas, tu ne dérob[eras] pas, tu ne r[endras] p[as] d[e] f[aux] t[émoignage], tu h[onoreras] t[on] p[ère] et t[a] m[ère]? Le chef répondit: Je les connai[s] et je les ai observés toute ma vie. Mais je veux être parfait; que me manque-t-il?» Ayant entendu cela J[ésus] lui dit: Il te manque une chose: l’absence des richesse[s] — la pauvreté. Si tu veux entrer dans le royaume de Dieu, va vendre tout ce que tu as et donne-le aux pauvres, et puis étant prêt à toutes [les]privations et toutes les souffrances suis-moi. Le chef entendant cela fut fort affligé et se retira car il était riche et tenait à sa richesse. Alors Jésus dit à se[s] disciples: Vous voyez bien, c’est la richesse qui empêche les hommes à entrer dans le royaume de Dieu. Car un chameau entrera plutôt dans le trou d’une aiguille qu’un riche dans le royaume de Dieu. Et les disciples ayant entendu cela en furent consternés et dirent: «L’homme ne peut donc pas pourvoir à son existance?» Et Jésus, les ayant regardés, dit: L’homme ne le peut pas, ce n’est que Dieu qui le peut. Alors l’un des disciples dit à J[ésus]: «Ce n’est pas de nous que nous parlons. Tu vois que nous avons abandonné tous nos bien[s] pour suivre ta loi; mais cette nécessité d’abandonner tous les biens de ce monde paraîtra trop pénible aux hommes et il[s] ne te suivront pas». Et Jésus leur dit: Nul n’aura abandonné sa maison ou ses frères, ou ses soeurs, ou sa mère, ou son père, ou ses enfants, ou ses champs qu’il n’en reçoive le centuple maintenant dans ce tem[p]s-ci: des maisons et des frères, et des champs malgré les persécutions, et pardessus tout la conscience de la vie véritable. Car ceux qui sont riches et se croient les heureux sont les malheureux. Et ceux qui se croient malheureux sont les heureux. Matt. XIX, 16—30. Marc X, 17—31. Luc. XVIII, 18—30.

Et alors pour mont[r]er l’emploi qu’on doit faire des richesses de ce monde, Jésus dit à ses disciples: Si l’intendant d’un riche seigneur s’attendant à être privé de son emploi, donnait aux autres ce qui ne lui appartient pas pour s’en faire des amis et trouver du secours parmi eux, après être destitué par son maître, n’agirait-il pas sagement d’après les lois du monde? Si les hommes de ce monde savent agir prudem[m]ent, pourquoi est ce que les hommes n’agiraient pas de même pour les biens de la vie véritable. La richesse est toujours injuste. Le seul emploi que nous puissions en faire c’est de le donner en échange du bien véritable. Luc. XVI, 1—10.

Si nous tenons au bien mensonger nous ne pouvons pas acquérir le bien véritable. Comme il est impossible de servir deux maîtres à la fois, il est impossible de posséder en même tem[p]s le bien mensonger — la richesse et le bien véritable — la conscience d’avoir rempli la volonté du Père. Luc. XVI, 11—13.

Et les juifs orthodoxes, qui étaient riches et aimaient la richesse, entendirent cela et ils en furent outrés et se moquaient de J[ésus]. Alors il leur dit: Vous croyez peut-être que parce qu[e] les hommes vous estiment pour votre richesse, que v[ou]s [êtes] estimables en v[ou]s même[s]? Ne le croyez pas. Dieu connaît le coeur des hommes. Et la richesse qui est estimable aux yeux des hommes est une horreur devant Dieu. Luc. XVI, [14,] 15.

Et pour leur montrer que d’après leur loi la richesse est proscrite et la pauvreté ordonnée, il leur dit une parabole: Il y avait un riche comme v[ou]s qui se parait, menait joyeuse vie tous les jours du matin au soir. Et à sa porte gisait un gueux couver[t] d’ulcères qui se nommait Lazare et qui désirait se rassasier de ce que tombait de la table du riche; mais au lieu de cela les chiens du riche léchaient les plaies du pauvre. Après la mort de[s] deux le pauvre mourut il fut porté dans le sein d’Abraham, le riche dans l’enfer. Et voilà que le riche de l’enfer au milieu des tourments aperçut Abraham et Lazare dans son sein. «Père Abraham, dit le riche, habitué à ordonner au pauvre, aie pitié de moi et envoie moi Lazare pour qu’il trempe le bout de son doigt dans l’eau et me rafraîchisse la langue car je brûle». Mais Abraham répondit: «mon fils tu as joui de la vie tandis que Lazare y a souffert, maintenant c’est ton tour. — Et puis Lazare ne peut pas communiquer avec toi. Il y a un abîme infranchissable entre toi et nous». Alors le riche, toujours habitué à ordonner au pauvre, dit: envoie-le au moins vers mes frères qui vivent encore, pour qu’il les avertisse de ce que les attend s’il[s] continuent à être riches». Mais Abraham dit: «ils le savent sans cela, ils ont Moïse et les prophètes qui ne disent que cela». — «Ils n’y croient pas, dit le riche. Ils y croira[i]ent si quelqu’un de chez les morts venait le leur dire». Mais Abr[aham] dit: «s’ils ne croient pas Moïse et les prophètes ils ne croiraient non plus à un revenant». Luc. XVI, 19—31.

ù il allait J[ésus] disait à tous: «Quiconque veut posséder la vie véritable doit renoncer à sa vie person[n]elle et être prêt à toutes les privations et toutes les souffrances pour avoir la vie véritable».

Chapitre VI
(SUR LA TERRE COMME AUX CIEUX)

Ce n’est que l’accomplissement de la volonté de Dieu qui donne la vie véritable.

Et les septante disciples qu’il avait envoyé pour prêcher le renoncement à soi mê[me] revinrent près de lui et dirent avec joie: «partout on nous écoute, on n[ou]s obéi[t] et ton ense[i]gnement fait disparaître le mal». Luc. X, 17.

ésus] leur dit: Je m’attends à ce que mon enseignement détruit le mal, mai[s] ne v[ou]s réjouissez pas de votre pouvoir sur le mal; réjouissez v[ou]s de ce que v[ou]s mêmes v[ou]s remplissez la volonté du Père. Luc. X, 20.

Et Jésus tomba en extase et dit: Je te loue, oh. Père, seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as voulu que les choses se découvrent non seulement aux intelligents et aux savants mais qu’ elles se révèlent surtout aux simples. Je conçois que c’est ainsi que tu l’as voulu. Luc. X, 21.

Toutes choses ont été révélées à l’esprit de l’homme. Et ce n’est que l’esprit de l’homme qui conçoit l’infini et l’absolu. Et l’infini et l’absolu n’est que l’esprit de l’homme. Et, se tournant vers ses disciples, il leur dit: Vous êtes heureux de vivre dans notre tem[p]s et de concevoir la vrai[e] doctrine épurée de toute superstition. Plusieurs prophètes on voulu l’enseigner mais n’ont pu y parvenir. Luc. X, 21—24.

Et il dit: suivez ma loi v[ou]s tous qui vous donnez tant de mal et qui portez vos lourds fardeaux. Chargez-vous du fardeau de ma loi et vous saurez que je suis doux et bon de coeur et vous trouverez le bonheur de votre vie. Car le joug de ma loi est aisé et le fardeau léger. Matt. XI, 28—30.

<Et il entra dans une maison, et la foule l'у suivit au point qu’il ne pouvait prendre son repas>. Alors ses proches apprenant tout ce qu’il disait vinrent pour le prendre et l’emmener car on disait qu’il était fou. Marc III, 21.

ésus] ne se livra pas et alla ailleu[rs]. Et les Juifs poursuivaient J[ésus] et cherchaient à le faire mourir. J. V, 16.

Et les savants venus de Jérusalem disaient: «il prêche le mal. Puisque ce n’est que par le mal qu’il détruit le mal». — Alors J[ésus] leur dit: Si vous dites que c’est par le mal que je détruis le mal, vous dites un non-sens. L’ennemi ne peut pas détruire l’ennemi. Si quelqu’un détruit mon ennemi il n’est plus mon ennemi mais mon ami. Ou bien: Si l’ennemi détruit l’ennemi il se détruit lui-même. Et si vous détruisez votre ennemi vous ne pouvez dire que ce pouvoir soit un mal. Si donc je détruis le mal cela ne peut être que par le bien, l’esprit de Dieu. Et si je détruis le mal par l’Esprit de Dieu, l’esprit de Dieu s’est donc déjà manifesté à vous. — C’est pourquoi il est impossible d’être indifférent à mon enseignement, il faut être avec moi ou contre moi.

Il faut être conséquent et si vous dites que le fruit de l’arbre e[s]t mauvais, vous devrez dire que l’arbre l’est de même. Matt. XII, 33.

Celui qui veut donc dénigrer la source de mon enseignement doit dénigrer l’esprit de Dieu.

Et le blasphème contre l’esprit de Dieu est la seule faute des hommes qui ne peut être pardonnée car c’est la révolte contre ce qu’il y a de plus saint, la volonté de Dieu.

«Dans tous les cas nous voudrions des preuves de ce que tu dis». Matt. XII, 38.

Et J[ésus] leur répondit: — Les gens demandent une preuve. Les Ninéviens n’ont pas demandé de preuves à Jonas. Il[s] ont vu et entendu Jonas et se sont convertis. Et à présent quand c’est l’esprit de l’homme qui est plus convaincant que le sermon de Jonas qui le leur dit, ils demandent des preuves. Matt. XII, 38—40. Luc. XI, 29—32.

Et les juifs poursuivaient J[ésus] et cherchaient à le faire mourir. J. V, 16.

Et J[ésus] dit: <Ma doctrine n’est pas de moi mais de celui qui m’a donné la vie. J. VII, 16>.

<Si quelqu’un veut faire la volonté de Dieu, il reconnaîtra si ma doctrine e[s]t de Dieu ou si je parle de mon chef. — [J. VII,] 17.

ît juste, à lui seul; mais celui qui dit ce qui est la volonté du Père de tous les hommes parle de ce que connaissent tous les hommes. J. [VII,] 18.

Moïse v[ou]s a donné une loi qu’il est impossible de suivre et v[ou]s ne [le] suivez pas et moi je v[ou]s donne une loi qui est écrite dans vos consciences et v[ou]s voulez me faire mourir. J. VII, 19.>

Le peuple lui dit: alors tu es possédé du démon. J. VII, 20.

<Et les orthodoxes lui dirent: «Tu rends témoignage de toi même, ton témoignage n’est pas véritable». [J.] VIII, 13.

Et Jésus dit: Il est écrit dans votre loi que le témoignage de deux hommes est digne de foi. Eh bien, c’est moi qui rend témoignage de moi et le Père qui a donné la vie à tous les hommes me rend témoignage dans la conscience de tous les hommes. J. VIII, 17, 18.

«Toi, qui es-tu?» Et J[ésus] dit: je suis ce que je vous dis, ce que je v[ou]s enseigne. — [J. VIII, 25,] 26.

Lorsque v[ou]s aurez élevé la conscience de l’homme vous connaîtrez ce que je suis vous saurez que je ne fais et ne dis que ce qui est la volonté du Père. [J. VIII,] 28.

Je ne suis pas seul puisque je fais la volonté du Père de tous. 29.

Si vous accomplissez ma doctrine, vous serez avec moi [J. VIII,] 31) et v[ou]s connaîtrez la vérité. Et la vérité v[ou]s rendra libres. Vous ne l’êtes pas, car v[ou]s êtes esclaves du mensonge, ce n’est que la conscience de sa dépendance du Père qui peut vous affranchir. [J. VIII, 32—34.]

Et les juifs dirent: «N’avons nous pas raison de dire que c’est un Samaritain et qu’il est possédé du démon?» J. VIII, 48.

ésus] dit: Je ne suis pas possédé du démon et je ne veux faire de mal et tuer personne, mai[s] vous vous appelez enfants d’Abraham et <cependant v[ou]s> êtes <esclaves du mensonge>. Vous voulez me faire mourir, moi qui ne v[ou]s ai dit que la vérité. J. VIII, 39, 40, 49.

Vous le faites parce que v[ou]s ne connaissez [pas] le Père véritable de tous les homme[s], vous servez votre père à vous, qui est le mensonge — le démon. [J. VIII, 44.]

Alors J[ésus] dit: Le mensonge ne donne pas la vie, il n’est que la vérité qui la donne. Je v[ou]s le dis: celui qui croit à ma doctrine, à l’esprit du Père qu’il possède en lui, aura la vie véritable. J. V, 24.

Et le tem[p]s est venu pour ceux qui ne connaissai[en]t pas le vrai et étaient comme des morts; [ils] entendront la voix du fils de Dieu qui est l’esprit de Dieu et que, l’ayant entendue, ils vivront de la vie véritable. [J. V,] 25.

Sondez les écritures, qui v[ou]s parle[nt] de la vie, elles ne disent que cela. [J. V,] 39. Vous ne me croyez pas parce que vous croyez à la tradition, à ce que vous vous dites entre vous et vous ne cherchez pas à entendre ce que v[ou]s dit à tous votre Père — l’Esprit [J. V,] 44. Mais le Père ne cesse jamais de parler à vos consciences. [J.] V, 17. En vérité je v[ou]s dis que le fils — l’esprit de Dieu dans l’homme — ne peut rien faire de lui-même et peut tout lorsqu’il fait ce que veut son Père. [J. V,] 19, 20.

ère ne condamne pas les hommes à la mort mais il leur donne la possibilité d’éviter la mort et d’avoir la vie [J. V, 21,] 22.

Car comme le Père a la vie en lui-même, il a donné aussi au fils, à l’esprit de l’homme, la vie en lui-même. [J. V,] 26.

Et il lui a donné la faculté de choisir entre la vie et la mort et de ressu[s]citer des morts. [J. V,] 27, 28.

<Dans cette vie un homme peut être mort et revenir à la vie rien qu’en cessant de croire au[x] choses du dehors pour conserver sa vie et en suivant la volonté du Père.>

L’homme qui cherche sa vie dans les choses du dehors et matérielles est un homme qui n’a pas la vie. Le même homme, dès qu’il connaît la source de la vie qui est l’esprit de son Père qu’il a en lui, revient à la vie et ressu[s]cite des morts. Celui qui veut conserver sa vie la perd. Matt. XVI, 25.

[2 неразобр.] J[ésus] s’approcha de la porte des brébis où il y avait un réservoir d’eau miraculeuse. Les gens s’imaginaient que lorsque l’eau se mettait en mouvement c’était un ange qui descendait du ciel et que celui qui se baignerait le premier après le mouvement de l’eau serait guéri de tous ses maux. Et J[ésus] aperçut un homme qui était couché près du réservoir et qui y venait depuis 38 ans et ne pouvait attraper le moment propice pour descendre dans le réservoir. Alors J[ésus] le montra aux Juifs et leur dit: Voilà l’exemple d’un mort qui est dans la vie et qui peut ressu[s]citer par l’esprit. Voyez, cet homme a la force de venir ici depuis 38 ans, il a la force de descendre vers le réservoir, mais il est comme un mort: il n’ a pas la vie même dans le sens ordinaire. Il perd sa vie parce qu’il est dans le mensonge et attend son salut du dehors et ne connaît pas la vérité de la force de l’esprit qui est en lui. S’il en a conscience il sera ressu[s]cité et il vivra. Et alors J[ésus] dit au malade: Ne crois pas au[x] miracles de la guérison qui te viendra du dehors. Ne te tromp[e] plus, lève-toi et emploie les forces que tu as à vivre mais pas à conserver ta vie. Et le malade crut à J[ésus], se leva et se sentit revivre. C’est ainsi que doivent ressusciter tous ceux qui croient que la vie dépend des choses du dehors et ne connaissent la véritable source de la vie qui est l’esprit de l’homme et soumis à la volonté du Père. [J. V, 2—14.]

Et J[ésus] dit: La manière dont les hommes disposent de la faculté de vivre qui leur est accordé[e] par leur Père e[s]t pareille à ceci:

Un propriétaire donne à ses serviteurs une partie de son trésor avec la condition que chacun d’eux travaille pour augmenter le trésor. Le propriétaire ne dirige pas ses serviteurs, mais les laisse faire chacun comme il l’entend. Les uns obéissent au maître et tra[vaillent] et augmentent le trésor, les autres l’enfouissent en terre sous prétexte de ne pas vouloir le perdre. Le Maître fait rendre compte aux serviteurs de ce qu’ils ont fait et il dit à ceux qui ont augmenté le trésor: Tu as fait ce que je voulais, participe à tout ce que je possède; mais à celui qui a enfoui le trésor et ne l’a point augmenté, il dit: «Tu n[e] l’appréciais pas, rends le donc à celui qui l’ap[p]récie et disparais. Je n’ai pas besoin de toi. Le trésor précieux du maître c’est le trésor de la vie — l’espr[it] émanant du Père. Quiconque rem[p]lit la volonté du Père se réunit au Père de la vie, celui qui remplit sa volonté personnelle, contraire à la volonté de Dieu, e[s]t dépouillé même de la part de l’esprit qu’il possédait. Luc. XIX, 11—27.


(DONNE NOUS LA NOURRITURE ESSENTIELLE DE LA VIE)

La vie n’est pas soutenu par la matière; mais par l’accomplissement de la volonté de Dieu.

<Et J[ésus] dit: celui qui voudra conserver sa vie matérielle perdra la vie véritable et celui qui sacrifiera sa vie person[n]elle à la vie véritable conservera la vie. Matt. XVI, 25.>

Les soucis de la vie matéri[e]lle sont inutiles, la vie et la mort temporelles ne dépendent pas de nous.

ère donne la vie à tout.

Ne pensez donc pas à votre nourriture. Votre Père v[ou]s donnera ce dont vous avez besoin. Luc. XII, 22—31. Vendez ce que vous possédez et donnez-le aux autres. Ne gardez rien pour v[ou]s et n’ayez pas peur de périr. Le père v[ou]s donnera ce dont v[ou]s avez besoin. [Luc. XII,] 32. Un père donne toujours à ses enfan[t]s quand il[s] lui demandent ce dont ils ont besoin. Les hommes qui sont souvent méchants donnent à ceux qui demandent instam[m]ent. Comment pouvez v[ou]s douter de ce que votre père, qui est bon, v[ou]s priverait de la nourriture qui v[ou]s est indispensable. Ne craignez rien, soyez sûr que v[ou]s ne manquerez de rien. — Matt. VII, 9—11. L[uc.] XI, 11—13. Luc. XI, 5—8. Luc. XVIII, 5—8.

Voyez les animaux et les plantes. Le Père donne la vie à tous sans qu’il[s]s’en soucient. Luc. XII, 22—31.

L’homme qui emploie sa vie à conserver sa vie se prive de l’existence; l’homme qui abandonne sa vie à la volonté de Dieu ressu[s]cite à la vraie vie. [Luc. IX, 24.]

Voilà pour l’homme seul. Les hommes, réunis ensemble, sont sujet à la même loi. S’ils veulent conserver leur vie par la propriété, ils la perdent. Et s’ils cessent de la conserver ils y gagnent. Et pour montrer aux hommes que le soutien de leur vie ne dépend pas de ce que chacun a préparé et gardé pour soi, mais dépend de l’amour des hommes entre eux, J[ésus] profita de l’occasion à laquelle des mil[l]iers d’hommes, étant venus de loin, étaient réunis autour de lui dans un endroit désert, — voyant que plusieurs d’entre eux avaient apporté des provisions dans des corbeilles et sachant que ces gens lui obéiraient, J[ésus] dit à l’un de ses disciples: il faut donner de la nourriture à tous ces hommes. Le disciple lui dit: «Comment le faire, nous n’avons que 5 pains et il faudrait une quantité de pain pour nourrir cette multitude». Mais J[ésus] savait ce qu’il voulait faire. Il dit: que tout le monde s’asseye en rond, et il dit à ses dis[c]iples. Commencez par donner aux autres le pain que v[ou]s avez et dites que chacun fasse la même chose. Alors ceux qui avaient des provisions en proposère[nt] à ceux qui n’en avaient pas. Et tous se rassasièrent et il resta 12 corbeilles de provisions. — Alors J[ésus] dit: Vous voyez bien que v[ou]s avez été tous nourris pas par le pain matériel mais par l’esprit — le pain qui vient du ciel. Ne v[ou]s souciez donc pas du pain qui pourrit mais de celui qui ne pourrit pas et qui fait vivre le monde. Voilà le pain qui fait vivre l’homme de la vraie vie en le faisant participer à la vie de ses semblables. J. VI, 1—34.

’homme pour vivre ne doit pas préparer des nourritur[es] à lui mais doit remplir la volonté de Père qui a voulu la vie de tous. Si chaque homme fait le bien aux autres, les autres lui feront le bien et il aura tout ce qu’il lui faut. J. IV, 31—34.

Parce que la loi de l’homme n’est pas d’être servi par les autes, mais de servir les autres et de donner sa vie pour le bien des autres. Matt. XX, 28, Marc X, 45.

Notre chair et notre sang ne sont que les moyens de servir les autres. Nous devons les sacrifier pour le bien des autres et pour avoir le bien véritable. La nourriture de la vie n’est pas la nourriture qui nourrit le corps, mais le corps même e[s]t la nourriture de la vie de l’esprit. Il doit être consommé comme la cire d’un cierge pour qu’il y ait la lumière de l’esprit qui est la vie véritable. J. VI, 48—71.

Et J[ésus] dit encore une fois: [18]

Chapitre VIII
À TOUS DANS LE PRÉSENT)

La vie véritable n’es[t] pas la vie person[n]elle, mais la vie générale de tous les hommes du passé et du futur. Nous ne prenons part à cette vie qu’en agissant dans le présent.

КРАТКОЕ ИЗЛОЖЕНИЕ ЕВАНГЕЛИЯ

Евангелие есть откровение истинного блага Иисусом Христом (сыном Бога) ...................................................................................................................................................................... ..................................................................................................................................................................

Глава IV
«ДА ПРИИДЕТ ЦАРСТВИЕ ТВОЕ»)

Воля Бога — это жизнь и благо всех людей.

Иисус жалел людей, которые не знали истинного блага, и он учил ему народ. Матф. IX, 35, 36. Он говорил: счастливы не те, кто пресыщены, богаты, веселы и славны среди людей, но счастливы (нищие) бедные, счастливы смиренные, счастливы те, кто плачет, кто кроток, кто ищет истину, счастливы милосердные, чистые сердцем, счастливы миротворцы, счастливы изгнанные за правду, они счастливы даже, когда их обижают и преследуют. Радуйтесь, когда мир вас оскорбляет и гонит за правду: так же гнали и пророков. Но горе вам, пресыщенные, богатые, вам смеющимся и славным среди людей. Вы получили те блага, которые вы искали. Но вы знаете, что вас ожидают бедствия этого мира. Матф. V, 1—12. Луки VI, 20—23. Вы, бедные, смиренные, когда вы знаете, что ваше счастье в бедности и смирении, — ничто не может его нарушить. Если вы не чувствуете счастья в бедности, вы как соль, потерявшая свою силу. Матф. V, 13. Вы должны учить мир тому, что счастье в бедности и смирении, если вы не чувствуете себя счастливыми, вы как свеча закрытая. Она бесполезна, никого не освещая. Светите миру, чтобы мир, видя ваше счастье, прославлял вашего отца, который на небесах, за то, что он дал счастье всем. Матф. V, 15, 16.

Мое дело не в том, чтобы разрушить единственный и вечный закон людей, но научить вас средствам его исполнить. Единственный и вечный закон существовал всегда и будет существовать всегда. Но нужно, чтобы он был исполнен. Матф. V, 17, 18.

И вот, чтобы исполнить закон, я даю вам, вместо сотен заповедей православных, несколько заповедей. Только тот, кто исполнит заповеди и кто своею жизнью научит им других, войдет в царство Бога. Потому что вы должны научать этим заповедям не как православные — словами; но вы должны учить им вашими делами. Матф. V, 19, 20.

имеет что против тебя и ты это знаешь, найди того, кто тебя в чем-либо укоряет, и помирись с ним. Если ты хочешь молиться Богу, знай, что никакая молитва не может быть услышана Богом, пока существует хоть один человек, который сердит на тебя. Старайся потушить недоброжелательство вначале, чтобы не встало разъединение между тобой и людьми и не вовлекло тебя в самое большое зло в мире — в ненависть между людьми. [Матф. V,] 21—27.

Вторая заповедь: По прежнему закону вам было сказано: не прелюбодействуй. Новая заповедь говорит: женщина не есть предмет сладострастия. Не смотри на женщину с мыслью о плотской любви. Избегай всего того, что могло бы возбудить сладострастие. Матф. V, 27—31. Воля Бога, единственный и вечный закон людей, в том, чтобы люди жили парами, как голуби. Супруги не должны оставлять друг друга ни под каким предлогом. Матф. XIX, 7—9. Если мужчина оставляет свою жену или жена своего мужа, они должны оставаться целомудренными. Матф. XIX, 10—12. Оставление своего мужа или своей жены есть причина всякого распутства среди людей. Жена, оставленная мужем, ищет другого. И тот, кто берет оставленную жену, оставляет ту, которую имел, и так распространяется зло. Люди живут парами, избегают всего, что возбуждает сладострастие и не расходятся иначе, как для того, чтобы остаться чистыми. Вот вторая заповедь.

Третья заповедь. По прежнему закону вам было сказано: не преступай клятвы перед Богом. Новая заповедь говорит: не клянись никогда ничем и ни в чем. Человек ничего не может обещать, будучи всегда в полной власти отца. Если требуют присяги, то для зла. Третья заповедь: ничего не обещать и не принимать присяги.

Четвертая заповедь. По прежнему закону вам было сказано: наказывайте людей зуб за зуб, глаз за глаз. Новая заповедь говорит: не только не наказывайте никогда людей, но никогда не противьтесь злу, которое вам делают, переносите обиды, будьте готовы сделать больше, чем требует от вас тот, кто нападает на вас. Матф. V, 38—42; VII, 2. Луки VI, 38.

Не судите других, не присуждайте, потому что каждый сам виноват и не может быть ничьим судьей. Местью только учат других мщению. Луки VI, 39, 40. Не воздавать злом за зло, не наказывать, не судить и не присуждать, но переносить зло. Вот четвертая заповедь.

потому что все люди братья, как сыны одного отца. Делайте добро всегда и всем, как делают солнце и дождь, не делая никакого различия между вашими ближними и так называемыми врагами вашего народа — людьми других народов. Вот пятая заповедь.

Вот пять новых заповедей. Все они в одном: делай другому то, что ты хочешь, чтобы тебе делали. Всё учение закона и пророков говорит только это.

Соблюдать эти заповеди нужно не для того, чтобы иметь похвалу от людей, но чтобы исполнить волю общего отца всех людей, которая состоит в благе всех. Матф. VI, 1—4.

Установленная молитва, которая делается перед людьми, есть лицемерие. Она делается только для людей.

Молитва не может состоять в просьбах к Богу. Отец наш знает все наши нужды, прежде чем мы сказали про них. Матф. VI, 5—8.

которое мы вменяем нашим братьям. Прося нашего отца о том, чтобы он избавил нас от зла, мы должны начать с того, чтобы изгнать его из нашего сердца. Матф. VI, 7—15.

Пост в определенные дни есть также лицемерие, потому что его соблюдают для одобрения людей, а действовать для одобрения людей, а не для исполнения воли отца есть зло. Если ты постишься, чтобы исполнить волю отца, лиши себя также похвалы людской. Матф. VI, 16—18.

Счастливы не богатые и славные, но нищие и смиренные. У того, кто будет следовать этим пяти заповедям, не будет сокровищ на земле, но у него будет сокровище счастливой и истинной жизни. Сокровище, которым он будет владеть, не будет подвержено гибели, как сокровища земные, но его сокровище не может быть у него отнято. Но нужно сделать выбор сокровища, которого следует добиваться. Если представление о благе жизни ложное, что будет это благо, когда люди приобретут зло? Неизбежно сделать выбор. Нельзя добиваться двух целей, противоположных одна другой, как нельзя служить двум господам. Матф. VI, 19—25. Пусть тот, кто из двух сокровищ выбрал настоящее — истинной жизни в исполнении воли отца — не говорит, как говорят люди: что с нами будет, что мы будем есть, во что оденемся, если мы будем исполнять пять заповедей, если мы не будем накоплять имущества и будем отдавать другим плоды своего труда? Не говорите этого и не заботьтесь о том, что вам есть и пить и во что одеться. Отец ваш дал вам больше; чем пищу и одежду. Он дал вам жизнь. Как же он не даст вам того, что вам нужно для того, чтобы существовать? Посмотрите на цветы и на птиц небесных, они не накопляют себе, а живут.

Как же вы не проживете, полагаясь на волю отца? Отец ваш знает, в чем вы нуждаетесь. И ведь если бы вы сделали всё, что можете, чтобы сохранить вашу жизнь, вы знаете, что вам невозможно продлить ваше существование хотя бы на один день. Отец знает, в чем его дети нуждаются, и печется об этом. Матф. VI, 25—32.

Разве есть такой отец, который даст камень сыну, который голоден? Люди, которые злы, поступают так со своими детьми. Как же отец ваш, бесконечное могущество, не даст блага тем, которые просят его об этом? Матф. VII, 9—11.

—34.

Путь, который я вам указываю — путь узкий, но это единственный путь, который ведет в истинную жизнь. Ложные пастыри, волки в овечьей шкуре, всеми силами стараются совратить людей с этого пути. Остерегайтесь их! Качество деревьев узнается по плодам, которые они приносят. Также и лжепророков узнают по тем делам, которые они разрешают. Если они проповедуют насилие, мщение — это ложные учителя. [Матф.] VII, 13—20.

Никакими словами и молитвами нельзя войти в царство Божие. Только исполнение воли отца открывает вход в царство небесное. Матф. VII, 21—23.

Итак, только тот, кто услышит и исполнит пять заповедей, которые я даю, тот будет участником истинной жизни, — такой, которую ничто не сможет погубить; между тем как у того, кто, услышав мои заповеди, не исполнит их, будет только призрачная жизнь, которая исчезнет бесследно вместе с плотской оболочкой. [Матф.] VII, 23—27.

Учение Иисуса привлекает и радует людей, потому что оно провозглашает свободу всех. Матф. VII, 28, 29. Учение Иисуса есть исполнение пророчества Исаии, который возвещает пришествие избранника Божьего, приносящего людям свет, торжествующего над злом и восстанавливающего правду кротостью, смирением и добром, а не силою, не насилием. Матф. XII. 17—21.


(ДА БУДЕТ ВОЛЯ ТВОЯ)

Человек, который проводит свою жизнь в том, чтобы исполнять свою личную волю, лишает себя истинной жизни. <Жизнь людей противна воле Бога; но жизнь, согласная с волей Бога,> есть единственная, дающая счастье:

Давши свой закон в пяти новых заповедях, Иисус выбрал двенадцать и затем семьдесят учеников и послал их в те места, где сам не мог быть, чтобы там проповедывать исполнение воли Бога и показать пример этого исполнения. Луки X, 1.

Он сказал им: Мир полон людьми, которые не знают воли Бога и потому несчастны; я хочу всех их научить этому. Я — как хозяин во время жатвы. Рабочих мало, а жатва велика. Идите к людям и учите их царству Бога.

И он сказал им: Не берите ничего с собой: ни обуви, ни одежды на перемены, ни мешка, ни хлеба, ни денег за пазухой, ни палки. Матф. X, 1—10, Марка VI, 7—9, Луки X, 4.

Не заботьтесь о том, что будете есть. Вы будете трудиться для других. А того, кто трудится для других, будут всегда кормить те, на кого он трудится. Матф. X, 10. Луки X, 7.

Входите в дом того, кто вам покажется достойным, или в первый попавшийся дом и здоровайтесь с хозяином, и если вас примут, оставайтесь в доме и работайте там и своим примером учите жизни по моим заповедям.

Если вас не примут, выходите из дома без упреков и идите в другой и там делайте то же, но не меняйте места, оставайтесь там, где находитесь. Матф. X, 13, 14. Марк. VI, 10, 11. Луки X, 5.

как голуби. [Матф. X, 16.] Луки X, 3.

Не думайте, что мое учение, то, которое вы понесете людям, может сейчас же доставить им мир. Мое учение — как огонь, брошенный в мир. Оно внесет большое опустошение, прежде чем воспламенит всех людей.

Мое учение вызовет не мир, а вражду. Оно разделит отца с сыном, дочь с матерью, родители сделаются врагами друг другу. Луки XII, 51—53. Матф. X, 34, 35.

Брат предаст на смерть брата, и отец сына, и дети восстанут на родителей и умертвят их.

И вас будут все ненавидеть за то, что вы произвели этот раздор. Матф. [X,] 21, [22].

царями.

Не думайте вперед о том, что вы будете отвечать: вы найдете, что сказать, потому, что не вы будете говорить, но дух отца вашего будет говорить в вас. Матф. X, 17—20.

То, что я вам говорю среди нас, вы будете говорить перед судами, перед царями и народами. Не бойтесь тех, которые убивают тело, но того, что может убить истинную жизнь. Жизнь временная не зависит от человека. Волос не может упасть с головы человека без воли отца, между тем как человеку, который исполняет волю отца, нечего бояться. Матф. X, 30.

Итак, не бойтесь их, потому что, если они употребляют насилие против вас, то это потому, что они чувствуют себя во зле и стараются скрыть это. Если они скрывают себя, нужно их разоблачить. Матф. X, 26.

И когда вас отпустят, идите в другой город и делайте там то же самое [Матф. X, 23].

И ученики пошли в мир, проповедуя перемену жизни людей и делая добро всем. Луки IX, 6.

И, послав своих учеников, Иисус продолжал проповедывать по городам. Матф. XI, 1.

Раз одна женщина, послушав его, сказала: Счастлива та мать, которая выкормила этого человека. Иисус отвечал: Счастливы только те, кто слышат слово отца и исполняют его. Луки XI, 27, 28.

И когда Иисуса упрекали в том, что он пренебрегает родителями и матерью, он отвечал: моя мать и братья — только те, кто слышит волю Бога и исполняют ее. Луки VIII, 19—21. Матф. XII, 46 [—50].

быть постоянного пристанища. Он везде дома, когда исполняет волю Бога среди людей. Луки IX, 57, 58.

Одному человеку, который оправдывался в том, что не следует за Иисусом, старостью своего отца, которого он должен был похоронить, Иисус сказал: Предоставь мертвым заботу о погребении мертвецов. Если хочешь жить, иди за мной. Луки IX, 59, 60.

Другому, который отговаривался домашними делами, Иисус сказал: Пахарь, который вместо того, чтобы глядеть вперед, оборачивается, чтобы видеть, что он сделал, не может исполнить волю Бога. Луки IX, 61, 62.

И Иисус сказал всем, которые его окружали:

Тот, кто хочет следовать моему учению и предпочитает отца, мать, жену, детей, братьев или даже жизнь личную исполнению воли Бога, тот не ученик мой. Луки XIV, 25, 26.

И тогда один из начальников подошел к нему и обратился к нему с вопросом: «Добрый учитель, что мне делать, чтобы получить жизнь вечную?» И Иисус, не отвечая ему на вопрос о вечной жизни, сказал ему: Ты знаешь заповеди Моисея: не прелюбодействуй, не убивай, не воруй, не клянись в неправде, почитай отца и мать? Начальник ответил: «Я их знаю и я их исполнял всю жизнь. Но я хочу быть совершенным; чего мне не хватает?» Услышав это, Иисус сказал ему: Тебе недостает одного: отсутствия богатства — бедности. Если хочешь войти в царство Бога, продай всё, что у тебя есть, и отдай бедным, и потом, готовый на все лишения и страдания, следуй за мной. Начальник, услышав это, очень опечалился и удалился, потому что он был богат и дорожил своим богатством. Тогда Иисус сказал ученикам: Видите, богатство мешает людям войти в царство Бога. Ибо верблюд скорее войдет в игольное ушко, чем богатый в царство Бога. Ученики, услышав это, были поражены и сказали: «Стало быть, человек не может обеспечить свою жизнь?» И Иисус, взглянув на них, сказал: Человек этого не может, только Бог это может. Тогда один из учеников сказал Иисусу: «Мы не о себе говорим. Ты видишь, что мы оставили всё наше имущество, чтобы следовать твоему закону; но эта необходимость оставлять все блага этого мира покажется людям очень тягостной, и они не будут следовать за тобой». И Иисус сказал им: Никто не оставит дом, или братьев, или сестер, или мать, или отца, или детей, или поля без того, чтоб не получить сейчас, теперь же, в сто раз больше домов и братьев и полей, несмотря на преследования, и сверх всего этого — сознание истинной жизни. Потому что те, кто богаты и считают себя счастливыми, несчастны. И те, кто считают себя несчастными, счастливы. Матф. XIX, 16—30. Марка X, 17—31. Луки XVIII, 18—30.

И тогда, чтобы показать то употребление, которое должно делать из богатств этого мира, Иисус сказал своим ученикам: Если управляющий богатого господина, в ожидании того, что он будет уволен от должности, давал бы другим то, что ему не принадлежит, чтобы сделать себе из них друзей и найти помощь среди них, когда господин отставит его, разве не умно поступил бы он по законам мира? Если люди этого мира умеют поступать благоразумно, почему людям не поступать так же ради благ истинной жизни? Богатство всегда неправедно. Единственное употребление, которое мы могли бы из него сделать, это давать его в обмен за благо истинное. Луки XVI, 1—10.

Если мы полагаемся на благо ложное, мы не можем приобрести благо истинное. Как невозможно служить сразу двум господам, так невозможно обладать в одно и то же время благом ложным — богатством и благом истинным — сознанием исполнения воли Бога. Луки XVI, 11—13.

И иудеи православные, которые были богаты и любили богатство, слышали это и оскорбились этим и насмехались над Иисусом. Тогда Иисус сказал им: Вы, может быть, думаете, что потому, что люди вас уважают за ваше богатство, вы и действительно заслуживаете уважения? Не думайте этого. Бог знает сердце человека. И богатство, которое заслуживает уважения в глазах людей, мерзость перед Богом. Луки XVI, [14,] 15.

А у его ворот валялся нищий, покрытый язвами, которого звали Лазарь и который желал наесться тем, что падало со стола богатого; но вместо того собаки богача лизали раны бедняка. После смерти бедный был отнесен в лоно Авраама, богач — в ад. И вот богач из ада среди мучений увидал Авраама и Лазаря в лоне его. «Отец Авраам, — сказал богач, привыкший приказывать бедняку, — сжалься надо мной и пошли мне Лазаря, чтобы он помочил в воде кончик своего пальца и освежил мне язык, потому что я горю». Но Авраам отвечал: «Сын мой, ты наслаждался жизнью, в то время как Лазарь там страдал, теперь твой черед. И потом Лазарь не может сообщаться с тобою. Между тобой и нами пропасть непроходимая». Тогда богач, по всегдашней привычке приказывать бедному, сказал: «Пошли его по крайней мере к братьям моим, которые еще живы, чтобы он их предупредил о том, что их ожидает, если они будут продолжать быть богатыми». Но Авраам сказал: «Они это и без того знают, у них есть Моисей и пророки, которые только это и говорят». — «Они этому не верят, — сказал богач. — Они этому поверили бы, если бы кто-нибудь из мертвых пришел сказать им это». Но Авраам сказал: «Если они Моисею и пророкам не верят, то и тому, кто им явится, не более, поверят». Луки XVI, 19—31.

И повсюду, куда он приходил, Иисус говорил всем: Всякий, кто хочет иметь жизнь истинную, должен отказаться от своей личной жизни и быть готовым на все лишения и на. все страдания, чтобы иметь истинную жизнь. 

Глава VI
(НА ЗЕМЛЕ, КАК НА НЕБЕ)

Только исполнение воли Бога дает истинную жизнь.

«Везде нас слушают, нам повинуются, и твое учение изгоняет зло». Луки X, 17.

И Иисус сказал им: Я ожидаю, что мое учение уничтожит зло, но не радуйтесь вашей власти над злом; радуйтесь тому, что вы сами исполняете волю отца. Луки X, 20.

И Иисус пришел в восторженное состояние и сказал: Славлю тебя, отец, властитель неба и земли, за то, что ты пожелал, чтобы понимание жизни было раскрыто не только умным и ученым, но особенно простым людям. Я понимаю, что этого именно ты хотел. Луки X, 21.

Всё открыто духу человека. И только дух человека сознает бесконечное и совершенное. И бесконечное и совершенное есть только дух человека. И, обращаясь к ученикам, он сказал им: Счастливы вы, что живете в наше время и понимаете истинное учение, очищенное от всякого суеверия. Много пророков хотели научиться ему, но не могли постигнуть его. Луки, X, 21—24.

И он сказал: Следуйте моему закону вы все, кто делает себе столько страданий и кто несет свое тяжелое бремя. Взвалите на себя бремя моего закона, и вы узнаете, что я кроток и добр сердцем, и найдете счастье вашей жизни. Потому что ярмо моего закона удобно и бремя легко. Матф. XI, 28—30.

<И он вошел в дом, и за ним следовала толпа, так что он не мог пообедать.> Тогда его близкие, узнав всё, что он говорил, пришли его взять и увести, потому что говорили, что он помешался. Марка III, 21.

Но Иисус не дался им и ушел в другое место. И иудеи преследовали Иисуса и искали умертвить его. Иоанна V, 16.

И ученые, пришедшие из Иерусалима, говорили: «Он проповедует зло. Потому что он только злом уничтожает зло». — Тогда Иисус сказал им: «Если вы говорите, что я только злом уничтожаю зло, вы говорите бессмыслицу. Враг не может уничтожить врага. Если кто-нибудь уничтожает моего врага, он мне больше не враг, но друг. Или лучше сказать: если враг уничтожает врага, он уничтожает себя самого. И если вы уничтожаете своих врагов, вы не можете сказать, что эта сила есть зло. Итак, если я уничтожаю зло, то это не может совершаться иначе, как добром, духом Бога. И если я уничтожаю зло духом Бога, то дух Бога уже проявился в вас. — Вот почему невозможно быть равнодушным к моему учению, нужно быть со мною или против меня.

Нужно быть последовательным, и если вы говорите, что плод дерева дурен, вы должны сказать, что и дерево дурно. Матф. XII, 33.

Итак, кто хочет хулить источник моего учения, тот должен хулить дух Бога.

— возмущение против того, что есть самого святого — против воли Бога.

Тогда некоторые из ученых фарисеев сказали ему: «Во всяком случае нам нужны доказательства того, что ты говоришь». Матф. XII, 38.

И Иисус отвечал им: Люди требуют доказательств. Ниневитяне не требовали доказательств у Ионы. Они видели и слышали Иону и обратились. И теперь, когда вам говорит дух человека, который более убедителен, чем проповедь Ионы, вы требуете доказательств. Матф. XII, 38—40. Луки XI, 29—32.

И иудеи преследовали Иисуса и искали умертвить его. Иоанна V, 16.

И Иисус сказал: <Мое учение — не мое, но того, кто дал мне жизнь. Иоанна VII, 16.>

<Если кто хочет делать волю Бога, тот узнает, от Бога ли мое учение, или я сам от себя говорю. [Иоанна VII,] 17.

Тот, кто говорит сам от себя, говорит то, что ему кажется верным ему одному; но тот, кто говорит то, в чем воля отца всех людей, говорит то, что знают все люди. Иоанна VII, 18.

Моисей дал вам закон, которому невозможно следовать, и вы не следуете ему, а я даю вам закон, который написан в вашем сознании, и вы хотите убить меня. Иоанна VII, 19.>

Народ сказал ему: Значит, бес в тебя вселился. Иоанна VII, 20.

И православные сказали ему: «Ты сам о себе свидетельствуешь, твое свидетельство не истинно». Иоанна VIII, 13.

людей. Иоанна VIII, 17, 18.

Тогда они сказали ему: «Кто ты такой»? И Иисус сказал: Я — то, что я вам говорю, то, чему я вас учу. [Иоанна VIII, 25,] 26.

Когда вы возвысите сознание человека, вы познаете, что я такое, вы узнаете, что я делаю и говорю только то, в чем воля отца. [Иоанна VIII,] 28.

Я не один, потому что я делаю волю отца всех. [Иоанна VIII,] 29.

Если вы исполняете мое учение, вы будете со мною ([Иоанна VIII,]31), и вы познаете истину. И истина сделает вас свободными. Вы не свободны, потому что вы рабы лжи, только сознание зависимости от отца может вас освободить. [Иоанна VIII, 32—34.]

«Ну разве мы не правы, что это — самарянин и что в него бес вселился?» Иоанна VIII, 48.

И Иисус сказал: Во мне беса нет, и я не хочу делать зло и никого убивать, но вы называете себя детьми Авраама и (все-таки вы рабы лжи). Вы хотите меня умертвить, меня, который говорил вам только истину. Иоанна VIII, 39, 40, 49.

Вы это делаете потому, что не знаете истинного отца всех людей, вы служите вашему отцу, который есть ложь — дьявол. [Иоанна VIII, 44.]

Тогда Иисус сказал: Ложь не дает жизни, только истина дает жизнь. Я вам говорю: кто верит в мое учение, верит в то, что дух отца живет в нем, тот будет иметь истинную жизнь. Иоанна V, 24.

И пришло время для тех, кто не знали истины и кто был, как мертвый; они услышат голос сына Бога, который есть дух Бога, и, услышав его, они начнут жить истинной жизнью. [Иоанна V,] 25.

что говорит вам всем ваш отец — дух. [Иоанна V,] 44. Но отец не перестает говорить в вашем сознании. [Иоанна] V, 17. Я вам истину говорю, что сын — дух Бога в человеке — ничего не может делать сам от себя и всё может, когда он делает то, чего хочет его отец. [Иоанна V,] 19, 20.

Отец не присуждает людей к смерти, но он дает им возможность избежать смерти и иметь жизнь. [Иоанна V, 21,] 22.

Потому что как отец имеет жизнь в себе самом, так он дал и сыну, духу человека, жизнь в себе самом. [Иоанна V,] 26.

И он дал ему власть выбирать между жизнью и смертью и воскрешать мертвых. [Иоанна V,] 27, 28.

В этой жизни человек может быть мертв и возвратиться к жизни, только перестав верить в то, что вне его, чтобы сохранить свою жизнь, и следуя воле Бога.

возвращается к жизни и воскресает из мертвых. Кто хочет сохранить свою жизнь, тот потеряет ее. Матф. XVI, 25.

И, говоря так [2 неразобр.], Иисус подошел к Овечьим воротам, где был водоем чудодейственной воды. Люди воображали, что когда вода приходит в движение, это ангел сходит с неба, и что тот, кто первый выкупается в воде после этого движения, тот выздоровеет от всех своих болезней. И Иисус увидал человека, который лежал около водоема тридцать восемь лет и не мог поспеть в нужный момент, чтобы сойти в водоем. Тогда Иисус указал на него иудеям и сказал: Вот пример живого мертвеца, который может воскреснуть духом. Вот у этого человека есть сила приходить сюда тридцать восемь лет, у него есть сила спускаться к водоему; но он, как мертвый: в нем нет жизни даже в обыкновенном смысле. Он теряет жизнь, потому что он во лжи и ожидает спасения извне и не знает истины духа, которая есть в нем. Если в нем будет сознание этой силы, он воскреснет и оживет. И тогда Иисус сказал больному: Не верь в чудеса исцеления, которое придет к тебе извне. Не обманывай себя, встань и употреби силы, которые есть у тебя, на то, чтобы жить, а не сохранять жизнь. И больной поверил Иисусу, встал и почувствовал себя ожившим. Так должны воскреснуть все те, кто полагает, что жизнь зависит от того, что вне, и не знают истинного источника жизни, который есть дух человека, покорный воле отца. [Иоанна V, 2—14.]

И Иисус сказал: Как люди пользуются возможностью жизни, данной им их отцом, похоже вот на что:

слушаются хозяина и работают и увеличивают сокровище, другие зарывают его в землю под тем предлогом, что не хотят потерять его. Хозяин велит слугам дать отчет в том, что они сделали, и он говорит тем, которые увеличили сокровище: Ты сделал то, чего я хотел, будь участником всего, чем я владею; но тому, кто зарыл сокровище и нисколько его не увеличил, он скажет: Ты не оценил его, поэтому отдай тому, кто его ценит, и уходи. Мне тебя не нужно. Драгоценное сокровище хозяина — это сокровище жизни, дух, исходящий от отца. Всякий, кто исполняет волю отца, соединяется с отцом жизни; тот же, кто исполняет свою личную волю, противную воле Бога, сам лишает себя той части духа, которой он обладал. Луки XIX, 11—27.

Глава VII
(ДАЙ НАМ НАСУЩНУЮ ПИЩУ ЖИЗНИ)

Жизнь поддерживается не материей, но исполнением воли Бога.

<И Иисус сказал: Тот, кто захочет сохранить свою материальную жизнь, потеряет жизнь истинную, и тот, кто пожертвует своей личной жизнью ради жизни истинной, сохранит жизнь. Матф. XVI, 25>.

Отец дает жизнь всему.

Итак, не думайте о пище. Отец ваш даст вам то, в чем вы нуждаетесь. Луки XII, 22—31. Продавайте то, что у вас есть, и отдавайте его другим. Не оставляйте ничего для себя и не бойтесь погибнуть. Отец даст вам то, в чем вы нуждаетесь. [Луки XII,] 32. Отец всегда дает детям, когда они просят у него то, что им нужно. Часто даже злые люди дают тем, кто неотступно просит. Как можете вы сомневаться в том, что ваш отец, который благ, лишит вас необходимой вам пищи. Не бойтесь ничего, будьте уверены, что вы не будете нуждаться ни в чем. Матф. VII, 9—11. Луки XI, 5—8. Луки XI, 11—13. Луки XVIII, 5—8.

Посмотрите на животных и на растения. Отец дает жизнь всем без того, чтобы они об этом заботились. Луки XII, 22—31.

Человек, который употребляет свою жизнь на то, чтобы сохранить ее, лишается существования; человек, который предоставляет свою жизнь воле Бога, воскресает к жизни истинной. [Луки IX, 24.]

И чтобы показать людям, что поддержание их жизни не зависит от того, что каждый приготовил и сберег для себя, а зависит от любви людей друг к другу, Иисус воспользовался случаем, когда тысячи людей, пришедшие издалека, окружали его в пустынном месте. — Видя, что многие из них принесли с собой в корзинах пищу, и зная, что эти люди его послушают, Иисус сказал одному из своих учеников: Нужно дать пищу всем этим людям. Ученик сказал ему: «Как это сделать — у нас только 5 хлебов, а нужно много хлеба, чтобы накормить весь этот народ». Но Иисус знал, что он хотел сделать. Он сказал: Пускай все сядут в круг. И он сказал своим ученикам: Начинайте раздавать другим хлеб, который у вас есть, и скажите, чтоб каждый сделал так же. Тогда все, у кого была пища, стали предлагать ее тем, у кого ее не было. И все насытились, и осталось 12 корзин пищи. Тогда Иисус сказал: Вот видите, что вы все насытились не вещественным хлебом, но духом — хлебом, который приходит с неба. Итак, не заботьтесь о хлебе, который портится, но заботьтесь о том, который не портится и дает жизнь миру. Вот хлеб, который дает человеку жить истинной жизнью, делая его участником в жизни своих ближних. Иоанна VI, 1—34.

Чтобы жить, человек не должен готовить себе пищу, но должен исполнять волю отца, который хотел, чтобы все жили. Если каждый человек делает добро другим, другие будут делать ему добро, и он будет иметь всё, что ему нужно. Иоанна IV, 31—34.

Так как закон человека не в том, чтобы другие ему служили, но в том, чтобы служить другим и отдавать свою жизнь на благо других. Матф. XX, 28. Марк. X, 45.

Наше тело и кровь это только средства служения другим. Мы должны жертвовать ими на благо других, чтобы иметь истинное благо. Пища жизни не есть та пища, которая питает тело, но само тело есть пища жизни духа. Оно должно быть истрачено, как воск свечи, чтобы был свет духа, который есть истинная жизнь. Иоанн. VI, 48—71.

И Иисус сказал еще раз:


(ДАЙ ЕЕ НАМ ВСЕМ ТЕПЕРЬ)

Жизнь истинная не есть жизнь личная, но жизнь общая всех людей прошедшего и будущего. Мы принимаем участие в этой жизни, только действуя в настоящем.

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ИСТОРИЯ ПИСАНИЯ

«Краткого изложения Евангелия» — именно того общего содержания глав, которое в рукописи автора предшествует в каждой главе самому изложению евангельских стихов.

Перевод был сделан Л. Д. Урусовым и передан Толстому в марте 1884 г.

Получив перевод Урусова, Толстой начал его усердно редактировать. Исправив четыре главы, он решил дальнейшее перевести сам и перевел главы V, VI, VII и несколько строк VIII, местами ссылаясь на перевод Урусова. На этом перевод Толстого прекратился. Последние главы перевода Урусова не были им исправлены; в главе IX — только одна поправка, а последние главы (X, XI, XII и заключение) совсем не были тронуты.

Отвечая Толстому на его вопрос в недошедшем до нас письме от 27 марта 1884 г., что ему делать с переводом, Урусов писал: «Я не думал об этом, я Вам послал его совсем, чтобы Вы делали, как заблагорассудите. О желании моем вообще я Вам писал — чтоб вся серия была скорее напечатана, а затем я убежден, что Вы сами сумеете сделать так, как лучше. Заняться этим я всегда буду рад, если бы Вы нашли, что могу быть полезен в Париже» (ГМТ).

Так как религиозно-философские произведения Толстого не могли появиться в России, Урусов очень желал, чтобы «вся серия» их была напечатана в переводах за границей и готов был с своей стороны всячески этому содействовать.

Последнее упоминание о работе над переводом находим в письме Урусова от 7 июля 1885 г. «Я работаю, — писал он, — то есть привожу в порядок «Abrégé de l’Evangile» (ГМТ).

Последовавшая в том же году (23 сентября) кончина Л. Д. Урусова прервала эту работу.

В настоящем издании «Abrégé de l’Evangile» появляется впервые. Печатаем только перевод, сделанный Толстым, опуская перевод Урусова. 

ОПИСАНИЕ РУКОПИСЕЙ

«Abrégé de l’Evangile» сохранилось две.

1. Рукопись, озаглавленная: «Abrégé de l’Evangile. L’Evangile est la révélation du vrai bien par Jésus Christ (fils de Dieu)» («Краткое изложение Евангелия. Евангелие есть возвещение истинного блага Иисусом Христом (сыном Бога)»). Содержит 28 лл. F0, исписанных с обеих сторон и нумерованных цифрами 1—14 по развернутым листам писчей бумаги. Написана рукою Л. Д. Урусова, которому и принадлежит перевод. Вступление и главы I—IV усердно исправлены Толстым; на большинстве страниц этих глав вписанный его рукою текст преобладает над текстом Урусова. В главах V—IX исправлений Толстого очень немного.

2. Тетрадь в клеенчатой обложке. 26 лл. 8°. Лл. 1—10 и 12, исписанные с обеих сторон, — автограф, содержащий перевод Толстого; лл. 11, 13—17, 20—26 не заполнены; лл. 18—19 заняты изложением мыслей Л. Д. Урусова, написанным его рукой. Тетрадь в начале хранит следы нескольких вырезанных листов. Заглавия нет. Текст Толстого написан очень мелким и трудно разбираемым почерком.

Сноски

Комментарии H. Н. Гусева

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